Fête Nationale 140 ans

Publié le par JClaude

3 mars 1878 - 3 mars 2018: 140 ans
C'est par une série de cérémonies et d'événements que la Bulgarie marque en ce 3 mars sa fête nationale, jour de sa libération de la domination ottomane de 5 siècles, à la suite de la guerre russo-turque de 1877-1878. 2018 est l'année du 140e anniversaire de la signature du traité de paix de San Stéfano, qui fait réapparaître la Bulgarie sur la carte de l'Europe. A l'occasion de la fête nationale et à l'invitation du patriarche Néophyte, une délégation de l'église orthodoxe russe, arrive en Bulgarie, conduite par le patriarche de Moscou et de toute la Russie, Cyrille. Les deux patriarches célébreront un office religieux dans la ville de Chipka, et diront une messe à la mémoire des soldats de toutes les nationalités qui ont trouvé la mort dans les luttes de libération de la Bulgarie. Le soir, devant l'Assemblée nationale à Sofia, sera organisée une cérémonie solennelle, qui s'achèvera sur le traditionnel feu d'artifice. 

Les festivités à STARA ZAGORA

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Les festivités à SANDANSKI

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Pour ne jamais oublier le sang, les exactions qu'un pays, candidat potentiel à l'UE, a sur sa conscience. 140 ans ont passé mais les bulgares n'oublient pas !
A quand la reconnaissance par l'Etat Turc de tous ces génocides ? Sans doute pas davantage que celui des Arméniens !

Un génocide anti-chrétien qui fit 15 000 victimes

Du 19 au 21 Juillet 1877, la Bulgarie vivait une des épreuves la plus terrible de son histoire. La ville de Stara Zagora est entièrement détruite et incendiée par l'armée régulière turque de Soliman Pacha avec la participation de bachibouzouks (Cavaliers mercenaires) Albanais, Circassiens et Tsiganes islamisés.

Les actes de sadisme sont terrifiants. Les femmes enceintes sont éventrées et leurs enfants à naître arrachés. Les gens sont enfilées sur des broches et cuits comme pour un barbecue humain. D'autres sont écorchés vifs, leurs peaux sont remplis de paille et accrochés sur les arbres. Beaucoup ont été brûlés vifs. D'autres ont été brûlés sur les autels après avoir été crucifiés. Les jeunes femmes sont contraintes de danser nues au milieu des ruines sanglantes avant d'être abattues. Dans l'église «St. Trinity " 2.500 personnes trouvent la mort, certains corps restant debout par manque de place où tomber.

De nombreux villages environnants subiront le même sort. Ceci est probablement le plus grand massacre documenté dans l'histoire bulgare. La ville de Stara Zagora a été complètement détruite et sera reconstruite après la libération.

Le bilan de ce génocide est terrible : On dénombre entre 14 000 et 15 000 morts. 1200 survivants mourront de faim par la suite. 10 000 jeunes garçons, jeunes filles et femmes sont emmenés en captivité en Turquie afin d'y être vendus comme esclave dans l'Empire ottomans ou pour les jeunes garçons devenir des janissaires, guerriers fanatiques convertis de force à l'Islam.

Le seul édifice public qui survivra à l'incendie et à la destruction est la mosquée Esk Dzhamiya, encore visible de nos jours.

Un génocide bien documenté par la presse internationale

Le journaliste américain Mc Gahan fit le récit suivant de ce génocide commis par les turques :

«  Un morceau de plafond, un mur incomplet s’élevant, tout le reste en ruines… Nous avons encore regardé le tas de crânes et de squelettes face à nous pour nous apercevoir qu’ils étaient tous petits et que la facture des vêtements embarrassés dans ces os gisant là était faite pour les femmes. Ce n’était, par conséquent, que des femmes et des fillettes. De ma selle, je distinguais environ cent squelettes, sans compter ceux cachés sous les premiers dans un horrible tas. D’autres squelettes étaient dispersés un peu partout à travers les champs. La plupart des crânes étaient séparés du reste des os, les squelettes étaient presque tous sans tête. Ces femmes avaient toutes été décapitées… et la procédure avait été, semble-t-il, la suivante : ils auraient saisi une femme, l’auraient soigneusement dépouillée de sa chemise, auraient déposé au sol les vêtements les plus onéreux, ainsi que les bijoux qu’elle aurait pu porter. Puis tous ceux qui en avaient envie les avaient violées, et le dernier passé la tuait ou pas, selon son humeur… Nous avons jeté un œil dans l’église incendiée mais non détruite, à la charpente noircie. C’était un bâtiments peu élevé au toit bas, que supportaient de lourdes arches irrégulières. Il était à peine possible pour un homme de haute taille de s’y tenir. Ce qu’on vit là était trop horrible pour un rapide coup d’œil. Un nombre immense de cadavres avaient été partiellement brûlés là et les restes carbonisés semblaient à moitié remplir la pièce, jusqu’aux sombres arches basses, ce qui les rendait encore plus sombres et basses. Les restes gisaient dans un état de putréfaction tel qu’il était impossible de s’y attarder. Je n’aurais jamais pu imaginer quelque chose d’aussi horrible. Nous devînmes tous malades et titubâmes hors de l’église ravagée, contents de retrouver la rue de nouveau. Nous fîmes le tour de la place et vîmes le même spectacle se répétant encore et encore une centaine de fois. Des squelettes masculins avec des vêtements et de la chair, encore pendus et pourrissant de concert. Des crânes de femmes à la chevelure traînant dans la poussière, des os d’enfants partout. On nous montra là une maison où 20 personnes avaient brûlé vives; là une autre dans laquelle une douzaine de fillettes avaient trouvé refuge et avaient été assassinées. C’était partout des horreurs cachant d’autres horreurs ».

Dans le contexte de la guerre de libération bulgare

D'avril à mai 1876, diverses insurrections sont organisées par les bulgares alors soumis à l'Empire ottoman. Le rétablissement de l'indépendance du Patriarcat de Bulgarie en 1870 fait émerger un sentiment national fort. Cette progression de la conscience nationale est connue sous le nom de "Renaissance nationale bulgare". Cette dernière finira par atteindre son but par la libération de la Bulgarie du joug musulman en octobre 1879 grâce à l'intervention des troupes russes et roumaines commandées par le Roi Carol 1er.

Ce fut le théâtre du Génocide de la vile de Batak, commis autour du 5 mai 1876 et qui fit entre 3 et 5 000 victimes.  Ce massacre souleva d’indignation l’Europe et fit perdre à la Turquie son alliance avec l'Angleterre. 

Le 24 avril 1877, la Russie déclare la guerre à la Turquie. La Roumanie accepte d’entrer en guerre aux côtés des Russes dans l’espoir d’obtenir une reconnaissance internationale de son indépendance. Ainsi, en juin 1877, la principale armée russe, accompagnée des troupes roumaines, franchit le Danube, traverse le nord de la Bulgarie puis vient piétiner dans les cols des Balkans (dont le col de Chipka) où les Ottomans tentent de les arrêter. Ces derniers vont réussir, du 19 au 21 juillet 1877, à reprendre aux russes la ville de Stara Zagora. La ville sera rayée de la carte par Soliman Pacha, qui utilisa encore les bachi-bouzouks et le massacre dépassa en horreur celui de Batak.

La Bulgarie parvint finalement à retrouver son indépendance en octobre 1879 et ainsi se libérer de plusieurs siècles de colonisation turque.

Le souvenir du génocide de Stara Zagora est encore présent dans les mémoires et les victimes sont honorées comme il se doit : Chaque année une marche au flambeau rappelle aux jeunes générations quel « enrichissement » l’islam a apporté à la Bulgarie…

 

source:  Site de réinformation historique

Le point culminant des célébrations à l’occasion de la Fête nationale a été à Sofia

Sur la place « Assemblée nationale » à Sofia s’est tenue une cérémonie officielle accompagnée de feux d’artifices ce qui a été le point culminant des célébrations à l’occasion de la Fête nationale de la Bulgarie le 3 mars. Le président de la République et commandant en chef des forces armées Roumen Radev a salué les unités militaires rassemblées sur la place à cette occasion. L’orchestre de la Garde natioinale et les différentes unités militaires ont pris part à la cérémonie. Dans son allocution le président a souligné que le Traité de San Stefano signé il y a 140 ans a été le rêve accompli des Bulgares de vivre dans un pays libre. En rappelant qu’au cours de la guerre russo-turque de libération beaucoup de militaires étrangers ont egalement perdu la vie, Roumen Radev a souligné que de nos jours toujours nous leur sommes reconnaissants. Ce soir le président Radev donne une réception à l’occasion du 3 mars dans le Club militaire central dans la capitale Sofia.

source: BNR

Publié dans Divers

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